Le centre américain National Snow and Ice Data Center (NSIDC) a annoncé hier lundi que l’étendue de la banquise en Antarctique a atteint un nouveau plus bas, marquant un record de fonte depuis le début des mesures satellite il y a quarante-cinq ans.
Mi-février, le NSIDC avait déjà annoncé qu’avant même la fin de l’été, la banquise avait davantage fondu qu’en 2021, battant alors déjà son record. L’observatoire a précisé qu’elle a « probablement atteint son étendue minimum pour l’année, à 1.79 million de kilomètres carrés le 21 février 2023, que ce chiffre était « préliminaire » et que « des conditions de fonte poursuivies pourraient encore pousser l’étendue de glace plus bas ».
Une annonce formelle est attendue début mars. En février 2022, la banquise de l’Antarctique était passée pour la première fois sous 2 millions de kilomètres carrés. Les années 2017 et 2018 avaient également atteint une étendue très basse (troisième et quatrième plus faible).
Si la fonte de la banquise de l’Antarctique en été et sa reconstitution en hiver n’a pas d’impact immédiat sur le niveau de la mer, cette glace se formant par congélation de l’eau salée déjà dans l’océan, une étendue de banquise plus faible signifie que les vagues de l’océan frapperont les côtes de la calotte glaciaire, réduisant encore davantage les barrières de glace autour de l’Antarctique.
Or la calotte glaciaire, cet épais glacier d’eau douce qui recouvre l’Antarctique, est particulièrement surveillée par les scientifiques car elle contient suffisamment d’eau pour provoquer une montée catastrophique du niveau des océans si elle venait à fondre. Par ailleurs, la perte de la banquise blanche accentue le réchauffement climatique, étant donné qu’elle réfléchit davantage les rayons du soleil que l’océan.