Larache: Découverte d’une tombe de la période maurétanienne datant de plus de 2000 ans

Les vestiges d’une tombe antique datant de plus de 2000 ans et appartenant à la période maurétanienne, antérieure à l’occupation romaine, ont été mis au jour lors de fouilles d’urgence, réalisées en février dernier à Qsirissi dans les environs de Larache, a indiqué l’institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP).

L’INSAP « a pris l’initiative, en coordination avec la Direction du patrimoine culturel, d’organiser des fouilles de sauvetage, et ce du 10 au 17 février 2023 », conduites par deux archéologues de l’INSAP, Abdelaziz EL Khayari et Aomar Akerraz, précise l’Institut dans un communiqué.

L’architecture de la tombe a été soigneusement conçue: Ses murs avaient ainsi été construits avec des blocs de pierre bien taillés et soigneusement assemblés et ajustés. La couverture en était assurée par une grosse dalle de plus de 2 m de longueur.

Pour donner à la tombe plus de protection et la doter d’un aspect majestueux, un grand tumulus en terre a été érigé au-dessus d’elle et présentait avant son arasement un diamètre de plus de 20 m et une hauteur d’environ 3 m, explique l’INSAP.

À l’intérieur de la tombe, ont été retrouvés les restes d’un squelette incomplet d’un humain dont le corps aurait subi, d’après des observations préliminaires, une crémation incomplète, ce qui correspond à un rite funéraire documenté pour la première fois dans la région de Larache. La dépouille a été inhumée avec des effets personnels, à savoir une lame de couteau en fer et une hache inhabituelle du même métal, qui revêt un intérêt particulier.

Pour l’INSAP, « ces données fournies par les fouilles d’urgence sont de nature à contribuer à enrichir nos connaissances sur les pratiques funéraires et les croyances religieuses propres à la société rurale du bassin du Loukkos durant la période maurétanienne qui s’étend du 8ème siècle avant J.-C. à l’an 40 après J.-C”.

« Une fois les fouilles d’urgence terminées, des mesures préventives ont été prises en coordination avec le propriétaire du terrain – qui a fait preuve d’un remarquable esprit de collaboration –afin de protéger et de conserver la tombe mise au jour en attendant qu’une nouvelle intervention soit entreprise pour la restauration de quelques parties manquantes de la tombe », précise l’INSAP.