Chaâbi évite in-extremis la vente aux enchères d’Aswak Assalam

Le vieux milliardaire Miloud Chaâbi a sauvé in-extremis la vente aux enchères d’une partie du capital de sa chaîne de distribution alimentaire «Aswak Assalam».

asswak-assalamLa transaction qui était prévue ce mardi 12 mai au tribunal de commerce de Casablanca, pour clore le conflit judiciaire opposant depuis 2009, Ynna Holding de Chaâbi au groupe français Fives FCB, a été suspendue suite à une entente entre les deux parties qui ont convenu de négocier un arrangement à l’amiable.

Cette vente par voie judiciaire portait sur 85% du capital d’Aswak Assalam, filiale d’Ynna Holding, soit un total de 3,5 millions d’actions, dont le prix unitaire a été fixé à 63 DH. La transaction devait rapporter environ 220 MDH au moment où le groupe Chaâbi est sommé par la justice de verser à Fives FCB, près de 19,5 millions d’euros (environ 213 MDH) à titre de dédommagements, en plus de 5% d’intérêts annuels à compter de fin juillet 2009.

Le conflit a député au lendemain de la rupture par Ynna Holding d’un contrat avec le groupe français Fives FCB portant sur la réalisation d’une cimenterie « Ynna Asment » d’une capacité de production d’environ 2 millions de tonnes par an. Un projet qui devait être livré clés en main fin 2010, le montant de l’investissement était de 162,5 millions d’euros (environ 1,75 milliard de DH).

Suite à cette rupture, le groupe français a saisi en septembre 2012 un tribunal arbitral de Genève qui a prononcé une sentence en sa faveur, laquelle sentence a été maintenue par la Cour d’appel de commerce de Casablanca. Le Litige s’est terminé par une saisie-exécutoire d’abord contre la SNEP, une filiale d’Ynna Holding cotée en bourse, mais l’opération a été annulée par le CDVM. Une nouvelle saisie a été ensuite prononcée contre le capital d’«Aswak Assalam».

La suspension de la vente aux enchères des actions de cette filiale d’’Ynna Holding ne signifie pas pour autant que le litige est définitivement clos, mais ce n’est que partie remise. Il faudra encore attendre la fin du nouveau round des négociations entre les deux groupes, s’il va ou non aboutir à un arrangement à l’amiable.