L’ancien bâtonnier de Rabat, Mohamed Ziane accuse..

Même en prison, trublion directeur du quotidien Al Massae, Rachid Niny fait parler de lui. Frustré par la non exécution de jugements prononcés en faveur de ses clients dans plusieurs procès intentés pour diffamation contre le directeur du groupe de presse Al Massae, l’ancien ministre marocain des droits de l’homme et avocat du barreau de Rabat, Mohamed Ziane est apparu fou de rage lors d’une conférence de presse tenue à sa demande, mercredi dans un palace à Rabat. Ziane qui est également le Secrétaire national du Parti Marocain Libéral (PML), est allé d’emblée directement au but. Il a placé deux poids lourds du gouvernement de Abbas El Fassi dans le box d’accusation. Ce sont eux, les ministres de l’intérieur, Taieb Cherkaoui et de la justice, Mohamed Naciri qui protègent son ennemi juré Rachid Niny. C’est ce duo qui a empêché l’exécution des jugements prononcés contre Niny, affirme d’un air furieux mais sûr de lui, Mohamed Ziane qui s’est fait accompagner par trois de ses confrères, présentés eux aussi comme des victimes de la chronique « Chouf Tchouf » du directeur d’Al Massae. Et l’ancien bâtonnier de rabat de s’interroger comment Rachid Niny a pu retirer de son compte, la somme 3.379.000 DH, soit 3 millions en Euros, alors qu’il se trouvait derrière les barreaux et son compte bancaire faisait l’objet d’une saisie. Me Mohamed Ziane qui affirme vouloir poursuivre en justice Rachid Niny pour diffamation, mensonges et faits non avérés contre sa propre personne, est allé plus loin dans ses accusations. Il affirme avoir été approché par les deux ministres qui lui ont conseillé d’oublier cette histoire et de ne plus trop insister sur les dédommagements qui ont été prononcés par la justice dans les procès intentés contre le directeur du quotidien Al Massae. Un de ses trois collègues, Me Abdelfattah Zahrach, avocat du barreau de Rabat a été moins agressif en précisant qu’au lendemain d’une chronique d’Al Massae qu’il jugeait diffamatoire à son égard, il avait tout simplement exigé des excuses en bonne et due forme. Mais, à défaut d’avoir obtenu ces excuses, Zahrach déclare avoir déposé le 28 mars dernier une plainte contre Rachid Niny auprès des juridictions de Casablanca et compte bien lui demander des dédommagements consistants au lieu du dirham symbolique. Me Zahrach soutient que Rachid Niny l’avait accusé dans ses chroniques de collaborer avec le général Hamidou Laânigri, ancien patron de la DGSN et de la DST en jouant  le rôle du parquet dans la défense d’islamistes soupçonnés d’implication dans des attentats terroristes. L’avocat Abdelfattah Zahrach s’était porté volontaire pour assurer la défense de plusieurs mis en causes appartenant à la mouvance islamiste et soupçonnés  d’avoir trempé dans des affaires de terrorisme.
Lors de cette conférence placée sous le thème « pour un Etat de droit garantissant l’exercice de la liberté responsable et préservant la dignité du citoyen », deux autres avocats du barreau de Rabat et de Marrakech se sont élevé contre les chroniques et articles diffamatoires et calomnieux du quotidien Al Massae.