Une mobilisation générale est décrétée au Burkina Faso face aux attaques djihadistes

Les autorités de transition au Burkina Faso ont décrété hier jeudi la «mobilisation générale» afin de «donner à l’Etat tous les moyens nécessaires» pour faire face aux attaques djihadistes qui endeuillent régulièrement le pays. 

Le compte-rendu du Conseil des ministres tenu la veille, précise que, grâce à cette mesure, les autorités auront notamment « le droit de requérir les personnes, les biens et les services, le droit de soumettre à contrôle et à répartition les ressources au ravitaillement » et « le droit d’appel à l’emploi de défense, à titre individuel ou collectif ». 

Dans un communiqué, la présidence a expliqué que ce décret devait surtout permettre de donner un cadre juridique, légal à l’ensemble des actions à mettre en œuvre pour faire face à la situation que vit le Burkina Faso ». 

Cette décision intervient une semaine après la mort de 44 civils dans des attaques contre deux villages du Nord-est du pays. En décembre, le président de transition, le capitale Ibrahim Traoré avait saisi le Conseil constitutionnel pour la prise d’un décret prévoyant la mobilisation générale et avait obtenu un avis favorable. 

Théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2022, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes ayant fait depuis sept ans, selon des ONG, plus de 10.000 morts, des civils et des militaires, et quelque deux millions de déplacés.