Selon les projections des Nations unies, l’Inde détrône cette semaine la Chine et sera à compter de la mi-avril le pays le plus peuplé du monde avec plus de 1,42 milliard d’habitants.
Mais pour cette puissance démographique, les défis liés aux inégalités sociales, à la pauvreté et à la discrimination contre les femmes sont immenses.
C’est grâce à une population plus jeune, plus fertile, et à un déclin de la mortalité infantile sur les 30 dernières années que l’Inde peut dépasser la Chine avant la fin de l’année 2023. D’ici la fin du siècle, la population indienne pourrait même être deux fois plus élevée que la population chinoise, qui devrait régresser pour passer sous le milliard d’individus d’ici 2080.
L’un des défis majeurs de l’Inde est de fournir suffisamment d’emplois à sa jeune population. Selon le Centre de surveillance de l’économie indienne (CMIE), même si l’économie du pays connaît une forte croissance, à peine 40% de la population en âge de travailler réussit à le faire ou souhaite travailler, une proportion encore plus faible chez les femmes.
L’urbanisation galopante représente également un défi de taille. Les mégapoles sont sous pression au niveau des transports, du logement ou de l’accès aux services publics. Il s’agit également de gérer les inégalités entre les Etats du nord, en plein expansion démographique, et ceux du sud, comme le Kerala, qui auraient déjà atteint leur pic de population.
Mais malgré ces défis, l’Inde de Narendra Modi veut jouer un rôle plus important sur l’échiquier mondial. Le pays assure cette année la présidence du G20 et devient maintenant le pays le plus peuplé de la planète. Autant d’arguments qui renforcent sa revendication de longue date d’obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.