Une semaine après la réunion de haut niveau maroco-française de Paris, le Maroc et l’Espagne tiennent une rencontre similaire à Madrid, sous la présidence des deux chefs du gouvernement, Abdelillah Benkirane et Mariano Rajoy, avec pour objectif de donner une nouvelle impulsion à la coopération économique et politique bilatérale.
Sur le volet économique, cette 11ème réunion de haut niveau est marquée par le Forum économique et entrepreneurial maroco-espagnol. Il réunit ce vendredi des responsables et des opérateurs économiques des deux pays. La rencontre a également été marquée par la signature de six accords de coopération dans divers secteurs, allant du tourisme à l’énergie, en passant par l’équipement et les PME.
Dans ce domaine, l’Espagne devrait faire un don de 25 millions d’euros au profit des PME au Maroc, où plus de 800 entreprises espagnoles travaillent avec le tissu des petites et moyennes entreprises marocaines. Le voisin ibérique est également le deuxième partenaire économique du Maroc après la France. En 2014, les échanges commerciaux maroco-espagnols ont dépassé 10 milliards d’euros, avec une balance commerciale largement favorable à l’Espagne.
Concernant les aspects politiques et sécuritaires, les discussions devraient porter sur le renforcement de la coopération bilatérale déjà intense. Une attention particulière est consacrée par Rabat et Madrid à la lutte antiterroriste et à la lutte contre le banditisme transfrontalier et l’immigration clandestine. Les services de sécurité des deux pays mènent régulièrement des opérations coordonnées, notamment dans le Nord du Maroc et dans les deux villes occupées de Sebta et Mellila.
Une coopération sur laquelle a insisté Benkirane, en soulignant le rôle joué par le Maroc dans la lutte contre l’immigration clandestine. « Le Maroc n’est pas le gendarme de l’UE, mais (notre) relation d’amitié avec l’Europe et notre proximité nous oblige à jouer un rôle pour atténuer ce phénomène », a expliqué le chef du gouvernement marocain, qui a aussi réaffirmé la détermination du royaume à lutter contre le terrorisme que ce soit « sur notre territoire ou sur nos frontières, et là où nous pouvons le combattre nous le ferons ».