Bac : la mafia de la triche a encore frappé

Ce qui devait arriver est donc arrivé. Les fuites d’épreuves du baccalauréat sur les réseaux sociaux ont mis le ministère de l’Education Nationale dans une mauvaise posture, alors que le département de Belmokhtar pensait avoir tout mis en place pour contrer la triche.

bac-marocainLe ministère a annoncé mercredi, au deuxième jour de l’examen, avoir lancé des investigations pour vérifier la « fuite supposée de deux copies de l’épreuve des mathématiques ». Les filières concernées sont les sciences expérimentales et les sciences et technologies. Les réponses ont été postées sur les réseaux sociaux avant l’examen.

Malgré tous les efforts des surveillants, et en dépit de l’interdiction des téléphones portables et autres gadgets électroniques, la mafia de la fraude s’ingénie à faire sauter tous les verrous. C’est à se demander si le motif de ces parasites n’est pas tout simplement de discréditer le baccalauréat en tant que tel.

Pour le CNE, le Centre national des examens, toutes les réponses semblables à celles qui auraient été publiées sur les réseaux sociaux seront considérées comme « frauduleuses ». Mais c’est quand même dommage que les choses en soient arrivées là pour un examen aussi emblématique.

Il symbolise encore pour beaucoup de familles marocaines le seul ascenseur social à leur portée. Le chiffre de plus d’un demi-million de candidats qui se sont présentés en 2015, donne une idée de l’ampleur des espoirs que cristallise le baccalauréat, au moment où quelques irresponsables s’acharnent à le vider de son sens.