Iran : Plus de dix personnes exécutées chaque semaine depuis le début de l’année selon l’ONU

Les Nations unies ont rapporté que, depuis le début de l’année, au moins 2019 personnes ont été exécutées en Iran, principalement des personnes condamnées dans des affaires liées au trafic de drogue. 

Dans un communiqué publié hier mardi, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Volker Türk a déclaré que ce nombre, qui pourrait être plus élevé en raison du « manque de transparence » du gouvernement, représentait en moyenne plus de dix personnes mises à mort chaque semaine en Iran, ce qui en fait l’un des pays où les exécutions sont les plus nombreuses au monde. 

L’ONU s’indigne des exécutions d’au moins 45 personnes, dont 22 appartenant à la minorité baloutche qui ont, selon certaines sources, été exécutées ces 14 derniers jours pour, la plupart, des motifs liés à la drogue. 

Lundi dernier, deux hommes, Sadrollah Fazeli Zare et Youssef Mehrdad, ont été exécutés par pendaison pour blasphème, suscitant la condamnation de Washington et d’ONG de défense des droits humains. Et samedi, c’est le dissident irano-suédois Habib Chaab, reconnu coupable d’avoir dirigé un groupe séparatiste arabe de l’ouest du pays et condamné à mort pour « terrorisme », qui a été exécuté. 

Volker Türk a rappelé qu’ « imposer la peine de mort pour des délits liés à la drogue est incompatible avec les normes internationales en matière de droits de l’homme » et que le Comité des droits de l’Homme interdit l’imposition de la peine de mort pour tous les crimes, à l’exception des « crimes les plus graves », comme les homicides volontaires. 

Selon un porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme Ravina Shamdasani,si la tendance actuelle se poursuit cette année, la République islamique pourrait afficher l’un de ses taux les plus élevés d’application de la peine de mort depuis 2015, lorsque 972 exécutions avaient été signalées. L’année dernière, environ 580 personnes auraient été exécutées selon les Nations unies.