Lors d’un forum à Doha, le ministre de l’Energie du Qatar, Saad Al-Kaabi a averti hier mardi que «le pire» était à venir pour les pénuries de pétrole et de gaz en Europe.
Selon Saad Al-Kaabi, un hiver chaud et un ralentissement de l’économie ont permis à l’Europe d’éviter des difficultés plus importantes au cours des derniers mois.
Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, les Européens redoutaient une pénurie de gaz en raison des sanctions contre Moscou et de la hausse des prix sur les marchés mondiaux.
Dans ce contexte, le Qatar, riche émirat du Golfe qui figure parmi les premiers exportateurs de gaz au monde, cherche à sceller des contrats de longue durée avec les Etats européens, mais ces derniers, pour la plupart, s’y sont longtemps refusés malgré leur quête effrénée d’alternatives aux hydrocarbures russes.
Fin 2022, le Qatar avait annoncé un important accord permettant d’approvisionner l’Allemagne en GNL pendant quinze ans, après des négociations difficiles, les Européens rechignant à signer des accords de longue durée comme l’émirat le fait avec les pays asiatiques.
Le Qatar s’est engagé à développer le champ North Field, qui contient les plus grands gisements de gaz naturel (GNL) au monde, afin de porter sa production à 126 millions de tonnes par an d’ici à 2027.
Selon Saad Al-Kaabi, l’ensemble de la production des champs de North Field East et North Field South pourrait faire l’objet d’accords à long terme d’ici la fin de l’année.