PSA Peugeot Citroën implante une usine au Maroc

Le roi Mohammed VI a présidé, vendredi à Rabat, la signature d’un accord pour l’implantation au Maroc d’une usine de PSA Peugeot Citroën, qui consacre le royaume comme première destination en Afrique de l’industrie automobile française, quatre ans seulement après la réussite authentique de l’expérience de Renault à Tanger.

psaUn investissement de quelque 6 milliards de dirhams sera mobilisé pour la construction de l’unité de PSA Peugeot Citroën, qui sera implantée dans la plateforme industrielle Atlantic Free Zone de Kénitra.

L’usine devrait démarrer en 2019, avec une  production de quelque 100.000 véhicules qui sera portée à terme, à 200.000 véhicules et 200.000 moteurs annuellement. Plus de 4.500 emplois directs seront créés, alors que la production sera destinée au marché national, mais aussi aux marchés d’Afrique et du Moyen Orient.

Le président du directoire de PSA Peugeot-Citroen, Carlos Antunes Tavares, qui a été reçu par le souverain, est clair sur le choix du Maroc pour  l’implantation d’une usine de la marque au lion. Le Royaume offre de nombreux atouts: stabilité institutionnelle, politique et économique, avantages commerciaux et géographiques.

Les réformes structurantes qui ont favorisé le climat des affaires y sont également pour beaucoup. L’émergence de plateformes industrielles, une formation adaptée avec quatre instituts de formation dédiés aux métiers de l’industrie automobile, l’amélioration de la compétitivité en termes de coûts et de qualité, l’importante connectivité logistique, l’implantation d’équipementiers automobiles et sous-traitants internationaux, sont autant de facteurs qui ont été déterminants dans ce choix.

Pour Moulay Hafid Elalamy, le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, la nouvelle usine contribuera aussi à l’amélioration du taux d’intégration du secteur automobile au Maroc, qui doit être porté de 40 à 80 % à terme.

Ainsi, moins de quatre après la success story de Renault-Tanger, ce deuxième investissement d’ampleur signe la consécration du plan d’accélération industrielle dans le secteur de l’automobile. Un secteur qui s’est hissé au premier rang à l’export en 2014.