Les forces armées sud-coréennes et américaines ont entamé hier jeudi leur plus grand exercice de tir réel conjoint, simulant une «attaque à grande échelle» de la Corée du Nord.
Ces grandes manœuvres militaires dissuasives ont mobilisé 2.500 soldats et plus de 600 équipements militaires pour démontrer la stratégie offensive de l’administration sud-coréenne face à son voisin.
Après avoir montré des vidéos simulant une attaque ennemie avec des images de Kim Jong-un et de ses missiles prêts à s’abattre sur la péninsule, la contre-offensive factice a été lancée devant quelques centaines de spectateurs.
Durant une heure et demie, un déluge d’explosifs s’est abattu sur des cibles placées dans une vallée à une vingtaine de kilomètres de la frontière entre les deux Corées. Les bombardements des hélicoptères et des avions de chasse ont été suivis par les tirs des chars d’assaut et des autres véhicules d’artillerie.
Ces « exercices d’annihilation » seraient les plus importants de ce type depuis 1977 et marquent les 70 ans de l’établissement de l’alliance militaire entre Séoul et Washington. Selon le ministère sud-coréen de la défense, ces exercices militaires de son pays avec les Etats-Unis ont eu lieu 11 fois depuis leur création en 1977.
Le ministère sud-coréen a précisé que ces exercices sont destinés à améliorer les capacités de performance opérationnelle combinée des alliés. Il s’agit pour les Etats-Unis et la Corée du Sud de chercher à prendre « des mesures de dissuasion » pour faire face aux menaces nucléaires de la Corée du Nord.
Le régime nord-coréen a multiplié ces dernières années, les tirs de missiles et considérablement amélioré ses capacités militaires, mais n’a pas tiré de missile depuis plus d’un mois, a d’ores et déjà averti qu’il ne tolérait pas de tels actes hostiles à ses portes.