L’armée de l’Iran procède à un nouveau tir de missile balistique

Les forces armées de la République islamique d’Iran ont procédé hier jeudi dans la matinée au tir d’un missile balistique d’une portée de 2.000 kilomètres, deux jours après que le chef des forces armées israéliennes ait mentionné la perspective d’une « action » contre Téhéran et son programme nucléaire, rapporte la presse iranienne. 

Selon l’agence officielle Irna, le Kheibar est «un missile à carburant liquide d’une portée de 2.000 kilomètres, doté d’une ogive de 1.500 kilos ». Sa vitesse à haute mobilité « peut atteindre Mach 16 en dehors de l’atmosphère et Mach 8 dans l’atmosphère », soit 16 et 8 fois la vitesse du son. 

Le nom de ce missile fait référence à la ville antique de Khaybar, située dans l’actuelle Arabie saoudite, connue pour une bataille décisive du 7ème siècle au cours de laquelle l’armée du prophète Mahomet a vaincu ses milliers d’habitants juifs. 

Dans un contexte de méfiance grandissante chez les pays occidentaux, alors que les discussions pour relancer l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien patinent, le tir d’hier a été condamné notamment par les Etats-Unis et la France qui a accusé Téhéran de violer la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU. 

L’Iran possède l’un des plus importants programmes balistiques du Moyen-Orient et affirme que ses missiles sont capables d’atteindre Israël et les bases militaires américaines de la région. Malgré l’opposition des Etats-Unis et des pays européens, Téhéran dit vouloir continuer de développer un programme « défensif » de missiles.