La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, va effectuer ce mardi 6 juin, une visite dans la ville tunisienne de Carthage, ce qui fera d’elle la première dirigeante d’un Etat européen à se rendre dans ce pays maghrébin depuis la prise des pleins pouvoirs par le président Kaïs Saïed.
Depuis déjà quelques semaines, l’Italie et la Tunisie opèrent un rapprochement stratégique, ce qui n’est guère surprenant étant donné que ces deux pays partagent divers sujets d’intérêt commun et à leur tête le problème de l’immigration.
Au moment où les flux s’amplifient, les garde-côtes tunisiens affirment avoir intercepté cinq fois plus d’embarcations entre janvier et mars derniers qu’au cours du premier trimestre 2022 et l’Italie, qui est en première ligne des arrivées, fait tout son possible pour les contenir.
Afin de soutenir la Tunisie en proie à une profonde crise politique et économique, l’Italie fait la promotion de ce pays d’Afrique du Nord au sein de l’Union Européenne (UE) et des instances internationales. Rome plaide ainsi pour que le Fonds Monétaire International (FMI) commence à accorder des crédits à Tunis sans que son gouvernement n’ait à amorcer les réformes douloureuses exigées dans l’immédiat.
De la sorte, les autorités italiennes veulent éviter une instabilité sociale en Tunisie, ce qui pourrait accroître le nombre des tentatives d’immigration vers la botte.