Le trublion chef du parti de l’Isqlal (PI) Hamid Chabat est revenu à la charge contre le gouvernement Benkirane, accusant deux de ses ministres d’avoir falsifié les résultats des dernières élections professionnelles.
Lors d’une réunion du Comité Central du PI vendredi dernier à Rabat, rapporte lundi le quotidien Assabah, le secrétaire général du parti de la balance a accusé nommément, le ministre de l’Emploi et des affaires sociales, Abdeslam Seddiki et le ministre délégué chargé de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, Mohamed Moubdi, d’avoir falsifié les résultats de ce scrutin.
Il affirme que les deux ministres, chargés de superviser les élections professionnelles, d’avoir sciemment retardé la publication des résultats dans le but de falsifier les résultats du vote au profit de l’Union marocaine du travail, la centrale syndicale proche du Parti Justice et développement (PJD).
Toujours selon Assabah, Chabat accuse le Chef du gouvernement d’être «derrière la falsification de ces résultats» empêchant la Fédération marocaine du travail (FDT- aile d’Abdelhamid Fatihi), de remporter les élections.
Le patron du parti de l’Istiqlal a enfoncé un peu plus le couteau dans la plaie, en qualifiant Abdelilah Benkirane de «traître qui conspire contre la sécurité et la stabilité du pays», rapportent les quotidiens Al Massae et Assabah dans leur édition de lundi 29 juin.
Chabat impute également la responsabilité de la désaffection de la politique par les jeunes, à cause des décisions impopulaires du gouvernement Benkirane, notamment les hausses successives des prix des produits de première nécessité.
S’agissant des prochaines élections communales, Hamid Chabat promet une victoire sans appel de son parti. En cas de défaite, il se dit prêt à démissionner.
A croire le quotidien Al Massae, le secrétaire général de l’Istiqlal a promis «la démission de son bureau, si son parti n’obtenait pas la première place lors des prochaines élections communales». Pour Chabat, un parti comme le sien, «ne peut que gagner ces élections». Suite à cette virulente attaque du leader istiqlalien, les observateurs pensent que la réaction du chef de l’exécutif et secrétaire général du PJD et de ses lieutenants ne va pas tarder et risque d’être plus virulente que l’attaque de Chabat.