Des « combats actifs » faisaient rage tôt ce vendredi dans la région de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine, d’après un responsable russe présent sur le front. Des observateurs perçoivent dans cette nouvelle bataille, les prémices d’une imminente contre-offensive de l’armée ukrainienne, mais pour l’instant Kiev garde le silence à ce sujet.
Vladimir Rogov, membre de l’administration d’occupation de la région de Zaporojié, a indiqué sur Telegram qu’«à l’heure actuelle, des combats actifs ont repris dans la région entre Orekhovo (le nom russe d’Orikhiv) et Tomak », au niveau de la ligne de front actuelle entre forces russes et ukrainiennes.
Alexandre Sladkov, un correspondant de la télévision publique russe, qui gère une chaîne Telegram suivie par plus d’un million d’internautes, a précisé de son côté, que «les artilleries» russe et ukrainienne sont à l’œuvre et les troupes de Kiev sont à l’offensive».
Hier jeudi, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou avait révélé que ses hommes avaient repoussé une offensive ukrainienne dans la région de Zaporijjia dans la nuit de mercredi à jeudi, sans donner le lieu précis de cette attaque.
D’autre part, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, avait lui déclaré qu’il entrevoyait dans les dernières « actions offensives» comme l’a confirmé Kiev, «le début d’une contre-offensive» que l’armée ukrainienne annoncée depuis des mois pour reconquérir les territoires occupés par l’armée russe, dont la Crimée annexée en 2014.
De son côté, l’état-major ukrainien reste très silencieux sur ses intentions réelles, entretenant le flou sur sa stratégie, pour mieux surprendre les défenses russes qui se sont préparées depuis plusieurs mois à un assaut d’envergure de la part des troupes de Kiev à l’aide des équipements modernes acquis auprès de ses alliés occidentaux.
Enfin, les observateurs indépendants pensent que l’armée ukrainienne pourrait chercher, dans la région de Zaporijjia, à tenter une percée vers Tokmak, à 40 kilomètres au sud d’Orikhiv, un important nœud logistique pour les forces russes et dernière localité importante à l’instar des villes de Melitopol et Berdiansk, sur la mer Noire.