Dans le secteur du tourisme, la résilience du Maroc contraste avec la morosité que connait cette activité dans d’autres pays de la région. La cause est à rechercher dans l’insécurité qui s’y installe progressivement – et probablement durablement – et qui doit inciter les professionnels marocains à jouer sur le contre-exemple qu’offre le royaume face à la sinistrose ambiante.
Il est clair qu’aujourd’hui les pays arabes n’ont pas bonne presse dans le monde. Le massacre de Sousse en Tunisie, la banalisation de la violence en Egypte, en Syrie, en Libye et dans d’autres pays arabes impactent négativement l’image de tout le monde arabe.
Le Maroc ne peut échapper indéfiniment au réflexe de généralisation qui s’empare du touriste étranger dans un contexte aussi tourmenté, en dépit de la sécurité qui prévaut au Maroc.
Au moindre attentat, les tours opérateurs préfèrent minimiser les risques. La clientèle est aussitôt réorientée vers des destinations tout aussi proches et ensoleillées : Portugal, Espagne ou vers les horizons paradisiaques des Caraïbes.
Et si les opérateurs marocains gardent encore confiance, ils sont en même temps conscients de la vulnérabilité d’un secteur qui est constamment mis à l’épreuve par les aléas géopolitiques.
Dans un secteur aussi volatile et imprévisible, les professionnels aussi bien que les pouvoirs publics sont soumis à un stress quasi-permanent. D’où l’indispensable effort de faire constamment preuve de créativité et d’adaptation en termes de communication, de renforcement des mesures de sécurité et de diversification des marchés.