Au moment où nombre d’économistes plaident pour un plan de relance en Chine, le Bureau national des statistiques a publié ce jeudi une série d’indicateurs économiques décevants, dont des chiffres officiels qui révèlent notamment qu’un jeune Chinois sur cinq était au chômage en mai, soit un taux de 20.8% et un nouveau record dans le pays asiatique.
Ce taux, qui concerne les 16-24 ans en zones urbaines, ne cesse de progresser ces derniers mois et avait atteint 20.4% en avril. En mai, le taux pour l’ensemble de la population active est de 5.2%, inchangé par rapport à avril.
Les analystes chinois attribuent cette situation à la faiblesse de la demande intérieure, et ce en dépit d’une inflation quasi nulle, au ralentissement de la production industrielle, ainsi qu’à un moindre investissement en capital fixe.
L’investissement en capital fixe, qui est révélateur des dépenses consacrées à l’immobilier, aux infrastructures, aux équipements ou encore aux machines, des secteurs sur lesquels le gouvernement s’est appuyé pour stimuler l’activité, a ralenti pour s’afficher en hausse de 4% sur un an sur les cinq premiers mois de l’année (contre 4.7% précédemment).
La reprise post-Covid tant espérée en Chine après la levée des restrictions sanitaires fin 2022 tend, ces dernières semaines, à s’essouffler. L’économie reste handicapée par le surendettement du secteur immobilier, une confiance des consommateurs en berne, et le ralentissement économique mondial qui pénalise la demande en biens chinois.
La banque centrale chinoise a même abaissé un taux de référence pour les prêts à moyen terme pour réduire les coûts de financement des banques commerciales pour les encourager à accorder davantage de crédits à des conditions plus favorables, et donc soutenir la croissance. Les autorités chinoises visent cette année « environ 5% » de croissance, un rythme qui serait l’un des plus faibles depuis des décennies pour le géant asiatique.