Washington dénonce l’attitude de l’Algérie envers les migrants subsahariens

Les Etats-Unis ont fustigé le non-respect par l’Algérie des « exigences minimales » de lutte contre le trafic d’êtres humains et l’absence d’efforts pour protéger les victimes parmi les migrants d’Afrique subsaharienne, les réfugiés ou encore les demandeurs d’asile.

Le gouvernement algérien ne respecte pas « les exigences minimales pour l’élimination de la traite et ne fait pas d’efforts significatifs pour y parvenir », affirme le rapport annuel du département d’Etat, présenté jeudi par le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.

L’Algérie a été ainsi rétrogradée du niveau 2 au niveau 3, au plus bas du classement établi par Washington. Cette liste regroupe des pays qui ne déploient pas d’efforts sérieux pour lutter contre ce problème.

« Le gouvernement a mené moins d’enquêtes et de poursuites, et ses efforts pour identifier et aider les victimes de la traite sont restés insuffisants », déplore le rapport américain qui pointe du doigt des mesures « inefficaces » pour protéger les victimes parmi les populations vulnérables, telles que les migrants d’Afrique subsaharienne, les réfugiés ou encore les demandeurs d’asile.

Ce rapport du département d’Etat dénonce également les agissements des autorités algériennes qui continuent à « pénaliser de manière inappropriée les victimes de la traite pour les délits d’immigration commis uniquement en conséquence directe du fait de leur situation de victimes de ce trafic ».

« Les mesures en cours du gouvernement pour expulser les migrants sans papiers, sans une identification efficace des indicateurs de traite ont dissuadé certaines victimes parmi cette population de signaler ces crimes à la police ou de solliciter une assistance indispensable », déplore la diplomatie américaine.