Essaouira: Des fans du monde entier vibrent au rythme Gnaoua

Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde est revenu pour une 24è édition qui s’est ouverte, jeudi soir à Essaouira, avec la traditionnelle parade, une déambulation typique et un mariage entre différentes couleurs folkloriques traduisant la richesse et la diversité du patrimoine culturel du Royaume.

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette édition a été rehaussée par la présence notamment du Conseiller du Souverain et président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, du ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, du ministre de l’Education nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa.

La parade haute en couleurs aux rythmes gnaouis mystiques et autres arts folkloriques a sillonné les principales ruelles de l’ancienne médina de cette Cité millénaire, gratifiant les festivaliers venus en masse des quatre coins du monde pour découvrir et vivre, trois jours durant, cette expérience unique en son genre.

Avec la participation de musiciens en provenance des quatre coins de la planète et la programmation d’une quarantaine de concerts répartis sur 9 lieux à travers la ville, cette édition promet une fête populaire de 3 jours et 3 nuits, dans la communion, la joie et la convivialité qui ont toujours caractérisé ce rendez-vous authentiquement marocain, et aux racines profondément africaines.

En effet, l’Afrique sera de nouveau célébrée : du Sénégal au Mali, en passant par le Burundi avec ce lever de rideau, fruit d’une résidence exceptionnelle, qui réunira deux grands patrimoines mondiaux de l’UNESCO, les Gnaoua représentés par les Maâlems Mohamed et Said Kouyou, et les Tambours du Burundi Amagaba. Ils seront rejoints par le saxophoniste américain Jaleel Shaw et la chanteuse marocaine Sanaa Marahati.

Outre ce concert d’ouverture, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde présentera d’autres fusions et résidences artistiques, et des concerts inédits avec Selah Sue, Ky-Mani Marley, le Trio Joubran.

Maîtres et disciples se sont souvent retrouvés et se sont passés le flambeau sur les scènes du festival. Cette 24è édition ne déroge pas à la règle : de la rigueur ascétique du Maâlem Abdelkebir Merchane au cran du jeune Maâlem Khalid Sansi qui jongle entre pure tradition gnaouie, fusion et danse contemporaine, en passant par Ky-Mani Marley, digne héritier de son père, qui fusionne le reggae, le r’n’b et le rap/hip-hop.

Du monument vivant qu’est Eliades Ochoa, le plus grand des soneros cubains et remarquable défenseur de la musique traditionnelle à El Comité, le groupe le plus bouillonnant de la scène afro-cubaine, ce grand rendez-vous opte pour une mixité des plus dynamiques entre tradition, expérimentation et innovation créative.