Au moins treize morts et une trentaine de blessés dans des frappes russes sur des zones rebelles en Syrie

L’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) basé à Londres, a rapporté qu’au moins treize personnes, dont des enfants, ont été tués hier dimanche par des frappes aériennes russes sur une région rebelle du nord-ouest de la Syrie. Ces raids ont touché la province d’Idlib, notamment un marché de fruits et légumes. 

Six civils ont été tués à Jisr Al-Choghour, ville contrôlée par les rebelles, et trois combattants rebelles ont été tués à proximité par des frappes aériennes russes. 

Un civil, un combattant du Parti islamique du Turkestan (TIP) et deux enfants de combattants du TIP ont aussi été tués par une frappe près de la ville d’Idlib. Au moins trente civils ont été blessés dans ces frappes russes.

Les membres du TIP, majoritairement issus de la minorité musulmane ouïghoure de Chine, se sont rendus en Syrie après 2011 pour aider les formations djihadistes, dont Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), dominé par l’ex-branche locale d’Al-Qaïda. 

Selon le directeur de l’OSDH,  Armi Abdel Rahmane, les forces russes, alliées du régime syrien, ont mené ces frappes en riposte à des attaques de drones rebelles qui avaient tué quatre civils, dont deux enfants la semaine dernière. Selon l’ONG, ce bilan fait de cette attaque la plus meurtrière de l’année dans ce pays arabe ravagé par la guerre depuis 2011. 

Déclenchée par la répression de manifestations, cette guerre civile en Syrie a fait plus d’un demi-million de morts et plusieurs millions de déplacés. Principal soutien du régime du président syrien Bachar al-Assad, la Russie intervient militairement en Syrie depuis 2015. 

Avec le soutien de la Russie, mais aussi de l’Iran, le régime syrien a reconquis la plupart des territoires perdus au début de la guerre. La dernière poche d’opposition armée au régime comprend de vastes régions de la province d’Idlib, à l’ouest de la Syrie, ainsi que des territoires limitrophes des provinces d’Alep, Hama et Lattaqié. 

Le HTS est le principal groupe actif dans cette région, où sont aussi présentes d’autres factions rebelles moins influentes, soutenues à des degrés divers par la Turquie.