Généralisation de la couverture sociale au Maroc: 149 M€ de la BAD

La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un financement de 149 millions d’euros (M€) au Maroc pour mettre en œuvre le programme d’appui à la généralisation de la couverture sociale pour une meilleure employabilité (PAGCS) – Phase II.

Inscrit dans le cadre de la consolidation des fondements de l’État social engagée par le Maroc, ce programme bénéficiera aux travailleurs non-salariés, auto-entrepreneurs, micros, petites et moyennes entreprises, start-up et structures coopératives dans l’ensemble du pays.

Il vise à faciliter la transition du secteur informel vers l’économie formelle et favoriser la création d’emplois durables, indique la BAD dans un communiqué.

Pour la banque panafricaine, le PAGCS comporte deux composantes, la première portant sur l’extension de la protection sociale et la promotion d’emplois durables et la seconde s’articulant autour de l’appui pour atteindre la couverture sanitaire universelle.

Les résultats escomptés portent sur la création d’emplois au profit de personnes ayant perdu le leur durant la pandémie de Covid-19 et qui ont des difficultés d’accès au marché du travail – femmes et bénéficiaires d’une formation professionnelle en particulier.

Cette opération a aussi pour objectif de porter la couverture médicale de base à 90% de la population d’ici 2025 (contre 74,2 % en 2021) et d’adopter un corpus juridique qui réorganise l’offre de soins avec une gouvernance renforcée du secteur, afin de faire face aux besoins croissants des populations en matière de santé en milieux urbain et rural.

Parallèlement, la BAD rappelle que les effets combinés de la crise sanitaire et des pressions inflationnistes ont mis en lumière l’urgence de renforcer l’inclusion sociale et économique, en misant sur l’entreprenariat, notamment.

En 2021, le Maroc avait lancé un vaste chantier de protection sociale, élargissant progressivement la couverture médicale et de retraite à plusieurs corps de métiers, majoritairement informels afin de faciliter la transition du secteur informel vers l’économie formelle. Par ailleurs, le gouvernement avait mis en place des programmes d’appui à l’insertion des populations ayant perdu leur emploi du fait de la pandémie de Covid-19.