Vive réaction des Harakis aux accusations de Chabat contre Ouzzine

Le trublion leader du Parti de l’Istiqlal (PI), Hamid Chabat en pleine effervescence électorale, poursuite ses attaques au ton provocateur contre les dirigeants du Mouvement Populaire (MP), un des quatre partis de la coalition gouvernementale conduite par le Secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD).

chabbat-bagareEn ciblant cette fois-ci par ses tirs, Mohamed Ouzzine, l’ancien ministre de la jeunesse et des sports, Hamid Chabat s’est attiré la foudre du MP et de son secrétaire général, Mohand Laenser. Celui-ci a été lui-même la cible d’une âpre attaque en mai dernier, lorsque Chabat l’avait accusé d’avoir complètement abandonné sa région d’origine, Imouzzer Marmoucha et ses habitants.

Lors d’un meeting électoral qu’il tenait samedi dernier à Azrou, un des fiefs du MP, Chabat a déclaré devant ses militants que « si nous étions réellement dans un Etat de droit, Mohamed Ouzzine aurait dû être en prison ». Il a accusé ouvertement l’ancien ministre des sports d’avoir dilapidé de grosses sommes du budget de son département.

Réagissant à ces accusations, le parti de l’épi a fait part dans un communiqué, de son « dégoût » face aux propos de Chabat qui fait, selon le MP, «de l’invective, de la diffamation et de l’injure ses armes privilégiées et espère emporter l’adhésion des citoyens dans sa rage de dénigrement et de populisme de bas étage ».

Le MP qui prend à bras le corps la défense de Mohamed Ouzzine, regrette à ce titre, « l’exercice d’avilissement de la chose politique à laquelle s’adonne Hamid Chabat sans vergogne et en dehors de toute morale politique ».

Les leaders Harakis se disent en conclusion, prêts à faire usage de « tous les moyens légaux en vigueur afin de laver son honneur et celui de tous ses militants », y compris le recours à la justice.

En revanche, et à l’approche des élections communales prévues en septembre prochain, le leader du parti de l’Istiqlal multiplie ses sorties tonitruantes faisant usage de son langage agressif habituel, pour tenter de déstabiliser ses adversaires politiques et les décrédibiliser aux yeux de leurs militants.

Hamid Chabat qui aspire décrocher la présidence de la grande région de Fès mène son offensive dans la chasse gardée des partis adverses et à leur tête le Mouvement populaire très influent dans les circonscriptions amazighophones.