Après trois mois de vacance de pouvoir au ministère algérien de la Communication, la présidence de la République a annoncé dimanche, la nomination de Mohamed Laagab à la tête de ce département en remplacement de Mohamed Bouslimani.
Ce dernier avait été révoqué le 20 juin dernier à la suite de la diffusion par un organe de presse privé d’une dépêche, sur l’expulsion de l’ambassadeur émirati en Algérie en raison d’une supposée affaire d’espionnage présumé, mais le gouvernement a aussitôt démenti cette rumeur.
Journaliste de profession, Mohamed Laagab enseigne également le journalisme à l’Université d’Alger. C’est une vieille connaissance du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, dont il est demeuré proche nonobstant une brève période de disgrâce.
Le nouveau ministre algérien de la Communication figure dans le cercle très restreint des personnes qui n’avaient pas abandonné l’actuel chef d’Etat lorsqu’il avait été brusquement démis de ses fonctions de Premier ministre en août 2017.
Immédiatement après l’annonce de la candidature d’Abdelmadjid Tebboune au scrutin présidentiel de décembre 2019, Mohamed Laagab a intégré son équipe de campagne en qualité de directeur de la communication.
Après la victoire du président Tebboune, Laagab est nommé chargé de mission à la présidente, avant de devenir chargé du suivi du dossier de la nouvelle Constitution, qui a été adoptée par voie référendaire en novembre 2020.
Mais, en janvier 2021, Mohamed Laagab a été soudainement remercié, sans explication aucune. Toutefois, cette période de disgrâce sera de courte durée : en avril 2022, il a été nommé sénateur du tiers présidentiel, poste qu’il a occupé jusqu’à son entrée dans le gouvernement en ce début du mois de septembre 2023.