Le gouvernement fédéral irakien a consenti dimanche à hausser les financements destinés à la région autonome du Kurdistan (nord) et nécessaires au paiement des fonctionnaires. Cette question délicate a souvent occasionné des tensions entre les deux parties.
Au début de ce mois, des milliers de personnes ont protesté dans une localité du Kurdistan irakien à la suite de deux mois de salaires impayés, l’administration régionale reprochant au gouvernement fédéral de ne pas avoir mis à disposition les fonds.
Dimanche, les autorités de Bagdad ont consenti de verser chaque année à la région autonome du Kurdistan trois tranches de 700 milliards de dinars (plus de 530 millions de dollars), d’après un communiqué du cabinet du chef du gouvernement irakien, Mohamed Chia al-Soudani. Ces fonds seront mis à disposition du Kurdistan par le biais de prêts octroyés par trois banques étatiques et remboursés par le ministère irakien des Finances, d’après la même source.
Ce dispositif a pour objectif de fournir « des liquidités au gouvernement régional du Kurdistan d’Irak et lui permettre de payer les salaires des fonctionnaires, les subventions sociales et les pensions des retraités », est-il mentionné dans l’annonce. Les services compétents au niveau de la capitale irakienne et au Kurdistan disposent d’un délai d’un mois pour « vérifier les effectifs des fonctionnaires, des bénéficiaires des subventions sociales et des retraités », selon le même communiqué.