Isolé sur la scène internationale et à la recherche de fonds pour la reconstruction de son pays après des années de guerre civile, le président syrien, Bachar al-Assad a entamé ce jeudi, une visite officielle en Chine avec l’espoir, selon Pékin, de porter les relations bilatérales à «un nouveau niveau ».
La guerre civile sanglante en Syrie a entraîné des destructions massives d’infrastructures et a réduit à néant plusieurs secteurs de l’économie du pays qui demeure soumis à de lourdes sanctions internationales.
Depuis 2011, les forces du pouvoir syrien ont repris le contrôle de la majeure partie du territoire grâce à l’aide militaire cruciale des alliés russe et iranien, mais la Syrie a besoin d’investissements pour sa reconstruction.
Cette reconstruction du pays est d’autant plus cruciale que des manifestations ont éclaté à Soueïda, dans le Sud du pays, pour appeler au départ du sanguinaire président Bachar al-Assad.
De son côté, la Chine s’active à jouer un rôle grandissant au Moyen-Orient, une région historiquement stratégique pour les Etats-Unis. Elle a permis au début de cette année un rapprochement entre les deux voisins ennemis, l’Iran et l’Arabie saoudite.
Pékin promeut également son ambitieux projet des «nouvelles routes de la soie», qui consiste en des investissements massifs dans les infrastructures pour améliorer les liaisons commerciales entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique. La Syrie a rejoint le projet en janvier 2022, espérant en tirer d’importantes retombées économiques.
Plus tôt cette année, le régime de Bachar al-Assad a entamé un rapprochement avec de nombreux pays arabes, après des années d’isolement consécutif à la guerre civile, qui a fait de 2011, plus de 500.000 morts et des millions de déplacés.
Cette tentative de normalisation des relations a été consacrée en mai dernier, par le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, et la participation du président syrien à un sommet en Arabie saoudite.