Le gouvernement saoudien a dépêché mardi, pour la première fois en trois décennies, une délégation officielle en Cisjordanie occupée pour rassurer les Palestiniens que Ryad défendrait leur cause, même en cas de normalisation entre l’Arabie saoudite et Israël.
Les autorités saoudiennes tentent à travers ce geste, d’apaiser les Palestiniens sur fond de rapprochement diplomatique avec l’Etat hébreu. Signe du rapprochement en cours entre ces deux pays, la partie israélienne a annoncé mardi après-midi, que son ministre du Tourisme, Haïm Katz se trouvait à Ryad pour une visite de 48 heures, la première du genre d’un ministre israélien dans le royaume wahhabite.
A près d’un an de la prochaine élection présidentielle américaine, Israël et l’Arabie saoudite, qui figurent tous deux parmi les alliés des Etats-Unis, sont pressés par l’administration Biden de normaliser leurs rapports, dans l’entendement des accords dits d’Abraham à travers lesquels l’Etat hébreu a établi, en 2020, des relations diplomatiques avec trois pays arabes.
A l’époque, l’Autorité palestinienne avait assimilé à un «coup de poignard dans le dos» des Palestiniens, cette démarche ayant mis un terme à l’unité de la Ligue arabe autour de la question palestinienne.
Pour information, c’est l’ambassadeur saoudien Nayef al-Sudaïri qui conduit la délégation officielle de son pays mardi à Ramallah, où il sera reçu par le chef de la diplomatie palestinienne, Riyad al-Maliki.