Le Parti de la justice et du développement (PJD), s’est adjugé la présidence des principaux Conseils des villes du royaume, après son score mitigé réalisé, hier lundi, lors de l’élection des présidents des Conseils régionaux.
Les leaders du Parti de la lampe se réjouissent de leurs scores plus que satisfaisant aux régionales comme aux communales du 4 septembre, mais peinent à voiler leur déception suite au comportement peu orthodoxe de leurs alliés (RNI et MP) qu’ils accusent d’avoir failli à leur pacte d’alliance en votant pour les candidats de l’opposition.
Le PJD a réussi quand même, un joli coup en s’attribuant le contrôle des Conseils des grandes villes du royaume. Sur les 30 communes des grandes villes qui comptent plus de 100.000 habitants, le PJD a déjà remporté 17 présidences e, attendant le reste des résultats des élections des présidents de communes et de maires qui ont débuté mardi 15 septembre et se poursuivront jusqu’au jeudi 17 septembre.
Le PJD s’est ainsi adjugé l’importante mairie de la capitale économique du royaume, Casablanca, qui a été attribuée au PJDiste Abdelaziz El Omari. Cette mairie a été longtemps sous le contrôle de deux partis de l’opposition, l’Union constitutionnelle (UC), en la personne de Mohamed Sajid et le Parti Authenticité et Modernité représenté par Mohamed Breija. Le PJD s’est également emparé des mairies très convoitées de Tanger et d’Agadir qui étaient détenues respectivement par des élus des partis de l’opposition, le PAM et l’USFP.
Les élus du PJD ont également créé la grande surprise dans la capitale spirituelle du Royaume qui constituait pourtant, le fief du vieux parti de l’Istiqlal (PI). Le patron du PI, Hamid Chabat y a encaissé une cuisante défaite en cédant son fauteuil à l’actuel ministre du Budget, l’islamiste Driss Yazami.
Le raz de marrée islamiste n’a pas épargné la mairie très convoitée de Marrakech qui était considérée jusqu’à cette date, la chasse gardée du PAM. Les élus du parti de la lampe ont fait de même dans les grandes villes de salé, Khouribga, et Taroudant.
Des observateurs estiment en coulisse que les élections régionales et communales et surtout l’élection de leurs présidences va créer de fortes turbulences au sein de la coalition gouvernementale qui seront suivies d’un imminent remaniement ministériel.