L’Aid Al Adha approche à grands pas. Il n’y a qu’à voir l’irruption des moutons dans l’espace urbain pour se rendre compte que la grande fête du sacrifice n’est plus qu’à une semaine.
Après plus d’un mois accaparé par des élections communales et régionales âprement disputées, les familles n’auront désormais plus de tête que pour les moutons. Ainsi, trois semaines avant la fête, les prix des ovins avaient démarré par une hausse sensible par rapport à l’année dernière. Une augmentation causée par l’intervention des Chennaka, ces implacables intermédiaires qui faussent le jeu de l’offre et de la demande. Toutefois, le ministère de l’Agriculture a tenu à rassurer sur l’offre abondante de cheptel destiné au sacrifice, qui dépasse largement la demande.
Les effectifs d’ovins et de caprins offerts à la vente sont estimés à quelque 8,8 millions de têtes, alors que la demande ne dépassera pas 5,3 millions de têtes, dont 4,8 millions d’ovins.
S’il représente une dépense supplémentaire pour les familles, d’autant qu’il intervient cette année en même temps que la rentrée scolaire, l’Aid est en revanche une occasion très attendue par les éleveurs. C’est d’ailleurs la principale source de revenus pour les agriculteurs qui bénéficient de ce grand transfert annuel d’argent frais de la ville vers la campagne. Le ministère de l’Agriculture parle d’un chiffre d’affaires dépassant les 10 milliards de dirhams qui devraient être générés par l’Aid el kebir, le 24 septembre.
Justement, l’Aid arrivant une semaine avant la fin du mois, le ministère de l’Economie et des Finances a décidé d’avancer au mardi 22 septembre le versement des salaires des fonctionnaires. L’objectif est de permettre à des dizaines de milliers d’employés dans les administrations de l’Etat et des collectivités locales, de faire face aux dépenses conséquentes de la fête du sacrifice.
Aid Al Adha : fini les élections, place au mouton
