Royaume-Uni : l’inflation stagne en septembre à 6.7% sur un an

Selon les données publiées ce mercredi par l’Office national des statistiques (ONS), l’inflation a stagné en septembre au Royaume-Uni à 6.7% sur un an, restant à un plus bas depuis février 2022, malgré une politique monétaire stricte.

L’inflation a connu en août un petit repli surprise, restant toutefois la plus élevée des pays du G7, après un ralentissement marqué le mois précédent. Pour le mois de septembre, le marché s’attendait à un repli plus important que celui révélé par l’ONS, les prix des produits alimentaires ayant continué de baisser, tout comme ceux des meubles et des articles ménagers.

Les analystes soulignent que d’autres facteurs externes, notamment au niveau des chaînes d’approvisionnement mondiales, favorisent une baisse de l’inflation des biens et les mouvements des prix à la production laissent présager un nouveau ralentissement des hausses de prix dans les mois à venir.

Mais cette baisse de l’inflation semble notamment avoir été enrayée par la hausse des prix du carburant et des hôtels. Les prix du pétrole brut ont augmenté de plus de 20% depuis juin, tandis que les prix du gaz au Royaume-Uni sont au plus haut depuis février, soutenus notamment ces derniers jours par les criantes que la guerre entre Israël et le Hamas se propage jusqu’aux pays voisins.

Toutefois, les autorités britanniques s’attendent à ce que l’inflation continue de baisser cette année et la Banque d’Angleterre (BoE) vise une inflation à 2%. Et pour mener à bien cet objectif, l’institution financière mène une politique de taux d’intérêt élevés. Elle a relevé 14 fois son principal taux directeur, avant d’opter pour une pause en septembre et de le laisser à 5.25%, au plus haut depuis début 2008.

Mais cette politique a entraîné une hausse des coûts d’emprunt au Royaume-Uni, aggravant la crise du coût de la vie, en plus de détériorer la situation financière de l’Etat britannique avec un alourdissement considérable du poids de la dette de l’Etat, bien que la BoE ne prévoie pas de récession.