Le gouvernement saoudien a sollicité auprès de Dassault Aviation un devis pour l’acquisition de 54 avions Rafale, alors que ce pays a pour coutume d’acquérir ces chasseurs chez les constructeurs aéronautiques américains ou britanniques. Pour cette première, Ryad a demandé une proposition chiffrée à l’avionneur français.
Bien qu’aucun contrat ne lie encore ce constructeur aéronautique tricolore au royaume wahhabite, c’est déjà une première étape incontournable vers éventuellement un succès industriel majeur.
Compte-tenu du contexte géopolitique, cette opération est extrêmement délicate. Pour l’heure, ce n’est qu’une simple demande de renseignements, à en croire une source proche du dossier.
C’est la première fois que l’Arabie saoudite demande une proposition chiffrée à Dassault Aviation. Toutefois, les discussions n’ont pas encore débuté. Ainsi, des mois ou même des années pourraient passer avant la signature d’un éventuel contrat, affirme un conseil de l’exécutif.
L’Arabie saoudite pourrait opter pour une stratégie d’harmonisation avec les Emirats Arabes Unis (EAU) et l’Egypte, qui disposent déjà de ce type d’avions de combat. Ryad pourrait également se servir de la rumeur d’une possible commande d’appareils français pour faire pression sur ses fournisseurs habituels et l’Allemagne en particulier, qui, depuis 2018, utilise son droit de veto sur les exportations de Typhoon, principal concurrent du Rafale à l’échelle européenne.