Le parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et le mouvement de gauche radicale « Sumar », sont parvenus à un accord qui représente une étape importante pour la reconduction à son poste du chef du gouvernement sortant, Pedro Sanchez.
Les deux formations ont indiqué dans un communiqué que le chef de file socialiste, Pedro Sanchez et la leader de Sumar, Yolanda Diaz, actuelle ministre du Travail, «ont finalisé les détails d’un pacte» de gouvernement «issu des négociations engagées depuis la fin du mois de juillet».
Au centre de cet accord se trouve une réduction du temps de travail hebdomadaire, qui doit être abaissée de 40 heures actuellement à 37 heures et demie dans un premier temps, sans la baisse des salaires, avec l’idée de parvenir à une semaine de 35 heures au cours de la législature. Cette mesure concernera 12 millions de salariés espagnols du secteur privé.
Les deux formations politiques convergent également sur l’augmentation du parc de logements publics, une lutte active contre le chômage chez les jeunes, la révision des objectifs climatiques de l’Espagne ou encore une réforme fiscale en vertu de laquelle les grandes banques et les grands groupes énergétiques contribueraient, davantage au denier public.
Pedro Sanchez doit encore convaincre les séparatistes catalans de voter pour son investiture, un défi compliqué et très loin d’être acquis, ces derniers réclamant une amnistie pour les responsables de la tentative de sécession avortée de la Catalogne en 2017, dont Carles Puigdemont qui a fui en Belgique pour échapper à la justice espagnole, alors qu’une telle demande est dénoncée par la droite et l’extrême-droite et critiquée au sein même du parti socialiste.
Au pouvoir depuis 2018, Pedro Sanchez gouverne en coalition avec l’extrême-gauche depuis 2020. Mais son parti socialiste est arrivé deuxième lors des législatives du 23 juillet derrière le Parti populaire (PP) d’Alberto Nunez Feijoo.
Mais ce dernier, privé d’une majorité absolue, n’a pas réussi à former une coalition gouvernementale, ouvrant la voie à un nouveau gouvernement de gauche. Pedro Sanchez a jusqu’au 27 novembre pour être reconduit dans ses fonctions par les députés, sinon de nouvelles élections devront être organisées à la mi-janvier.