Les autorités algériennes ont refusé l’octroi du visa d’entrée sur leur territoire à l’écrivaine française, Annie Ernaux, Prix Nobel de la littérature en 2022, et qui était invitée à prendre part à la 26ème édition du Salon international du livre d’Alger, qui s’est ouverte ce mercredi.
D’après certaines indiscrétions, l’ambassadeur algérien en France, Saïd Moussi, serait personnellement intervenu pour que l’autrice soit privée d’accès à ce pays maghrébin. Toutefois, les autorités algériennes n’ont donné aucune justification de leur rejet de visa à Annie Enaux.
D’après certains observateurs, cette mesure pourrait être due à une tribune cosignée en mai dernier par l’écrivaine tricolore appelant à la libération du journaliste algérien, Ihsane El Kadi. Ce texte déplorait notamment « l’acharnement sécuritaire et judiciaire que subissent Ihsane El Kadi et tous les prisonniers d’opinion d’Algérie ».
S »adressant au chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, les signataires de cette tribune jugeaient que « l’Algérie est un idéal plus vaste que le cachot qu’elle est en train de devenir pour les journalistes critiques et les voix discordantes. Elle est la terre retrouvée des damnés de la terre ».
De l’avis d’un universitaire, «le régime algérien ne sait même plus identifier ses amis » en refusant de délivrer un visa à l’écrivaine et Prix Nobel de littérature, Annie Ernaux.