Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin a annoncé que les forces armées des Etats-Unis ont mené hier jeudi, des frappes contre deux installations utilisées par les Gardiens de la Révolution iraniens et des « groupes affiliés » dans l’Est de la Syrie, alors que le personnel américain en Irak et en Syrie subit une série d’attaques aux drones et aux roquettes.
Dans son communiqué, Lloyd Austin a indiqué que le président Joe Biden a ordonné ces frappes « pour qu’il soit clair que les Etats-Unis ne toléreront pas de telles attaques et se défendront eux-mêmes, ainsi que leur personnel et leurs intérêts ».
Mais il n’a pas manqué de souligner que ces frappes sont séparées et distinctes du conflit en cours entre Israël et le Hamas, et ne constituent pas un changement dans l’approche américaine concernant cette guerre.
Le Pentagone a annoncé ces deux opérations peu après que le président Joe Biden ait adressé un message au dirigeant suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei, pour le mettre en garde contre toute attaque visant les troupes américaines, qui menace un provoquer un élargissement de la guerre entre Israël et le Hamas.
Washington compte environ 900 soldats en Syrie et près de 2 500 en Irak qui combattent l’organisation Etat islamique et mènent fréquemment des attaques ciblant les djihadistes.
Des groupes armés proches de l’Iran ont menacé de s’en prendre aux bases américaines au Moyen-Orient en raison du soutien de Washington à Israël dans sa guerre contre le Hamas, mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza et proche de Téhéran.
Peu avant d’annoncer ces frappes, le Pentagone avait indiqué que les forces américaines et leurs alliés avaient été la cible d’au moins 16 attaques de drones et de missiles (12 en Irak et 4 en Syrie) depuis le début du mois, qu’un citoyen américain avait succombé à une crise cardiaque alors qu’il se mettait à l’abri pendant l’une de ces attaques, que 21 autres ont été légèrement blessés, mais ont repris depuis le travail.