La croissance du PIB aux Etats-Unis s’est encore accélérée au troisième trimestre de 2023 et son taux s’élève désormais à 4,9 % en rythme annualisé, soit plus du double du trimestre précédent, due, entre autres, à une importante consommation des ménages, d’après la première estimation du ministère américain du Commerce, parue jeudi.
« Je n’ai jamais cru que nous aurions besoin d’une récession pour faire baisser l’inflation », a commenté le chef d’Etat américain, Joe Biden dans un communiqué.
Le locataire de la Maison Blanche qui est candidat à sa propre succession à la présidentielle de 2024, ne s’est pas gêné d’attribuer le mérite de cette performance aux dispositions prises depuis son arrivée au pouvoir, affirmant que «c’est le témoignage de la résilience des consommateurs et travailleurs américains, soutenus par les Bidenomics », surnom donné à sa politique économique.
De l’avis de Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics, la croissance devrait se répéter au quatrième trimestre, mais à un rythme « significativement » ralenti, à cause, entre autres, de dépenses moins importantes des ménages : les augmentations de taux « devraient avoir un impact plus important sur les consommateurs et les entreprises à l’avenir ».
A propos, les taux directeurs de la Fed, qui les a augmentés 11 fois depuis mars 2022, se situent actuellement dans l’intervalle de 5,25–5,50 %, au plus haut depuis 2001.
La prochaine réunion de cette institution aura lieu mardi et mercredi prochains. En l’état, la politique monétaire des Etats-Unis ne devrait pas connaître de changement radical.