Le roi Mohammed VI a été on ne peut plus clair dans son discours adressé à la 70ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, en affirmant que le « Maroc refusera toute aventure irresponsable » concernant le différend régional autour du Sahara marocain.
En effet, plusieurs puissances internationales ont pleinement conscience que les conceptions éloignées de la réalité qui sont élaborées dans les bureaux, et les propositions fallacieuses, ne peuvent que mettre en péril la situation dans la région, a insisté le souverain dans ce discours, dont lecture a été donnée, mercredi à New York, par le prince Moulay Rachid.
Le Maroc a bon espoir que l’ONU « poursuivra ses efforts pour régler les différends par les voies pacifiques, et maintiendra son engagement à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats pour réaliser la paix, la sécurité et la stabilité auxquelles aspirent les peuples du monde », a souligné le souverain.
Outre la question du Sahara, le roi Mohammed VI a également évoqué le plan de développement des Nations Unies pour les quinze années à venir dans le monde. La coopération internationale « doit être en phase avec la nouvelle réalité internationale ». Une coopération qui soit affranchie de « l’héritage du passé, des calculs géopolitiques et des conditions rédhibitoires attachées à l’obtention d’un soutien », a estimé le souverain.
Dans ce contexte, le Maroc a lancé un appel à l’ONU et aux institutions financières régionales et internationales pour élaborer un plan d’action pour la transformation économique en Afrique et fournir des ressources pérennes pour son financement. « Sans un soutien international substantiel et tangible, le continent connaîtra des écarts criants et graves entre ses pays. Des pays engagés dans le processus de développement et de progrès et d’autres se débattant dans leurs problèmes et s’enlisant dans la pauvreté, l’ignorance et l’instabilité».
Le souverain a évoque l’expérience positive de l’Initiative nationale pour le Développement humain (INDH), dont le Maroc célèbre cette année le dixième anniversaire. Un acquis qui a « contribué à endiguer la pauvreté, la marginalisation et l’exclusion et à réduire les disparités inter-régionales. Elle a également permis au Maroc d’atteindre dès 2013 le premier objectif du Millénaire pour le Développement ».
Ceci a fait que « les instances internationales ont classé le Maroc en troisième position parmi les cinq premiers pays au monde à avoir adopté les meilleurs programmes et les meilleures initiatives d’utilité publique », a précisé le souverain.
Sur la question du changement climatique, le roi Mohammed VI a rappelé l’implication du Maroc dans toutes les questions universelles. Dans cette optique, les conférences internationales COP 21 et COP 22 qui auront lieu à Paris et Marrakech en 2015 et 2016, constitueront « deux étapes complémentaires l’une de l’autre pour réaliser un progrès qualitatif » dans la lutte contre les changements climatiques. Le but ultime étant de parvenir à un accord mondial global, durable et équilibré et juridiquement contraignant.