Une source proche du mouvement palestinien Hamas à Gaza a confié à une agence de presse occidentale, que le Qatar menait une médiation «en coordination avec les Etats-Unis», pour la libération de 12 otages, dont six Américains, en échange « d’une trêve humanitaire de trois jours ».
Les discussions achoppent pour le moment «sur la durée» de la trêve et l’inclusion dans un éventuel accord du «nord de la bande de Gaza, théâtre de larges opérations de combat» suite à l’intrusion de l’armée israléienne, ajoute la même source.
Une telle trêve devrait aussi permettre à l’Egypte, frontalière de la bande de Gaza, « d’acheminer davantage d’aide humanitaire » au territoire palestinien assiégé, via le terminal de Rafah. Mais le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a de nouveau exclu, lors d’une rencontre avec des représentants des colons de Cisjordanie, tout cessez-le-feu sans la libération des otages.
Le gouvernement israélien a revu à la baisse hier mercredi le nombre de personnes enlevées le jour de l’attaque du Hamas à 239 otages, après l’identification de deux corps sans vie.
Proche allié des Etats-Unis dont il accueille la plus grande base militaire dans la région, le Qatar qui abrite également un bureau politique du Hamas et a fourni des millions de dollars d’aide financière à Gaza, était impliqué dans la médiation ayant permis la libération de quatre otages, une Américaine et sa fille, ainsi que deux Israéliennes.
L’armée israélienne a affirmé que cinquante mille civils ont fui hier mercredi le Nord de la bande de Gaza vers le sud, alors que les combats entre ses soldats sionistes et le Hamas se concentrent dans le nord du territoire où se trouve la ville de Gaza. Selon les Nations unies, environ 1,5 million de personnes sur les 2,4 millions que compte la population gazaouie, ont quitté leur foyer depuis le début de la guerre.
Depuis plusieurs semaines, Israël demande régulièrement à la population civile de se rendre au sud de la bande de Gaza. Le porte-parole de l’armée a confirmé qu’un « couloir d’évacuation « serait de nouveau ouvert ce jeudi.
Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a indiqué hier mercredi que 10.569 Palestiniens dont 4.324 enfants et 2.823 femmes avaient été tuées dans les bombardements israéliens contre la bande de Gaza depuis le début des confrontations le 7 octobre.
De leur côté, les autorités israéliennes ont fait état de la mort d’au moins 1.400 personnes, en majorité des civils tués le jour même de l’attaque inédite des combattants de Hamas contre le territoire israélien.