L’Iran nie être derrière la saisie par les rebelles Houthis d’un cargo en mer Rouge

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani a démenti ce lundi, les allégations israéliennes selon lesquelles la République islamique d’Iran serait impliquée dans la saisie par les rebelles houthis du Yémen d’un navire commercial de propriété britannique dans le sud de la mer Rouge.

En conférence de presse, Nasser Kanaani a soutenu que « les groupes de résistance dans la région agissent de manière indépendante et spontanée en fonction de leurs intérêts et de ceux de leur peuple ».

Israël a accusé hier dimanche les rebelles houthis du Yémen d’avoir saisi un cargo de propriété britannique dans le sud de la mer Rouge, en dénonçant une « attaque iranienne » aux conséquences internationales pour la sécurité du trafic maritime.

Dans un communiqué, les Houthis, qui ont lancé au cours des dernières semaines plusieurs drones et missiles en direction du territoire israélien, ont affirmé hier dimanche s’être emparés en mer Rouge d’un navire commercial propriété d’un homme d’affaires israélien en représailles à la guerre menée par Israël contre leurs alliés palestiniens du Hamas dans la bande de Gaza, et l’avoir conduit dans un port yéménite.

Le chef des rebelles Houthis, alliés de l’Iran, a menacé la semaine dernière de s’attaquer aux navires israéliens en mer Rouge et dans le détroit de Bab al Mandeb, à la pointe du Yémen, en raison de la guerre menée par Israël contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.

D’après la compagnie de sécurité maritime Ambrey, le transporteur automobile est propriété de Ray Car Carriers, une société contrôlée par l’homme d’affaires israélien Abraham Rami Ungar, « domicilié en Israël » ». Selon le site spécialisé Tradwinds, la société Ray Car Carriers est enregistrée en Grande-Bretagne, et le navire est opéré par Nippon Yusen (NYK), une société japonaise de transport maritime.

Cette entreprise a confirmé dans un communiqué ce lundi, qu’un cargo qu’elle avait affrété, le Galaxy Leader, qui bat aussi pavillon des Bahamas, avait bien été « capturé » alors qu’il naviguait près des côtes yéménites avec 25 membres d’équipage à son bord.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que les 25 membres d’équipage sont de diverses nationalités, ukrainienne, bulgare, philippine et mexicaine, mais qu’il n’y avait parmi eux « aucun israélien ».