Chabat a beau crier à l’acharnement, il n’a pas réussi à éviter le coup de massue qui est tombé sur l’Istiqlal dans le sillage des poursuites en justice pour fraude électorale.
Les noms de 6 élus istiqlaliens figurent en effet parmi les 10 élus à la Chambre des Conseillers qui sont poursuivis pour corruption électorale. La liste rendue publique par la Commission gouvernementale de suivi des élections comprend, en tout, 26 noms. Il s’agit d’élus soupçonnés d’avoir eu recours à des moyens illégaux, notamment l’utilisation présumée de l’argent pour l’achat de voix.
Sur les 26, les noms de Naoufal et Nabil Chabat, les deux fils de Hamid Chabat, ressortent du lot. De quoi enrager le dirigeant du vieux parti nationaliste, qui y voit la main du ministère de l’Intérieur.
Mais la corruption électorale n’est pas l’apanage du seul Istiqlal. Le PJD qui a fondé sa campagne sur l’argument de l’honnêteté se voit, lui aussi, accroché par la Commission gouvernementale de suivi des élections (ministères de l’Intérieur et de la Justice).
Deux élus appartenant à la formation du chef du gouvernement, sont soupçonnés de corruption électorale. Youssef Benjelloun et Hamid Zatni, élus islamistes respectivement à Tanger et Settat, souillent ainsi la virginité électorale revendiquée par le parti de la lampe.
D’autres noms émergent du lot comme celui de Abdessamad Archane, le secrétaire général du MDS, le Mouvement démocratique et social, élu maire de Tiflet, ainsi que Brahim Hafidi du RNI et la liste n’est pas exhaustive.
De quoi apporter de l’eau au moulin de l’un des grands perdants de ces élections : Driss Lachgar, le dirigeant de l’USFP dont la voix résonne encore des accusations de fraude généralisée.