La session d’automne du Parlement sera inaugurée ce vendredi sous la présidence du roi Mohammed VI qui prononcera, à cette occasion, un discours devant les membres des deux chambres réunies.
L’ouverture de cette première session de la 5ème année législative, intervient à l’issue d’un marathon électoral commencé le 4 septembre par les élections communales et régionales. Le long processus électoral vient de prendre fin avec l’élection des membres de la Chambre des Conseillers. Toutefois, avant même d’avoir entamé ses travaux, la deuxième Chambre se trouve déjà prise dans l’œil du cyclone. En cause, les soupçons de corruption électorale qui pèsent sur une dizaine de Conseillers parmi les 120 nouvellement élus.
Ces accusations de corruption dont la justice s’est saisie, risquent de peser lourdement sur la course à la présidence de la Chambre. La bataille oppose les deux partis de l’opposition arrivés en tête. L’Istiqlal, premier avec 24 sièges, crie au harcèlement de la part du ministère de l’Intérieur pour, clame-t-il, empêcher le vieux parti nationaliste de présider la deuxième Chambre. Son challenger, le PAM, arrivé en deuxième position (23 sièges), tient à jouer toutes ses chances en présentant son propre candidat au perchoir.
Du côté de la majorité, le long processus électoral de la rentrée avait mis à rude épreuve la cohésion entre ses principaux partis. Les revirements d’alliances et les accusations de trahisons, notamment lors de la constitution des Conseils des Régions, ont failli ébranler la majorité conduite par le parti islamiste du PJD.
Conforté par la victoire de son parti aux communales où il dirige les grandes villes du pays, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane tente à présent de se concentrer sur les urgences de la rentrée. En tête desquelles, la réforme des retraites et la poursuite de la politique de décompensation. Ceci, tout en gardant un œil vigilant sur les législatives de 2016, qui risquent de réserver des surprises au PJD, au vu des bons résultats obtenus par le PAM et l’Istiqlal, ses principaux challengers dans l’opposition.