L’aviation de l’armée israélienne a poursuivi hier lundi ses raids aériens meurtriers dans la bande de Gaza assiégée, où les combats au sol font rage entre l’armée sioniste et le Hamas, forçant la population civile à l’exode dans des conditions humanitaires et sanitaires catastrophiques et désespérées.
Selon des témoins, les nouvelles frappes israéliennes ont visé les villes de Khan Younès et de Rafah, dans le sud de Gaza, où sont massés des centaines de milliers de civils après avoir fui les combats dans le nord de la bande de Gaza.
Le porte-parole de l’armée israélienne Daniel Hagari a affirmé hier lundi dans la soirée, que les combats se sont par ailleurs poursuivis à Khan Younès, où l’armée «démantèle les infrastructures du Hamas».
Le ministère de la Santé du Hamas a fait état hier lundi de « dizaines » de morts suite aux derniers bombardements, notamment à Khan Younès et à Rafah, dans la ville de Gaza et le camp de réfugiés voisin de Jaballa, dans le nord, ainsi que dans les camps de Nuseirat et de Maghazi, dans le centre du territoire palestinien.
La police israélienne a indiqué que des roquettes tirées vers Israël ont provoqué des dégâts et fait un blessé léger à Holon, dans la banlieue de Tel-Aviv. Daniel Hagaria a affirmé que « plus de 500 terroristes » ont été arrêtés depuis un mois dans la bande de Gaza où 104 soldats israéliens sont morts depuis le début des combats terrestres.
Du côté palestinien, le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, fait état de plus de 18.200 morts, en grande majorité des femmes et des enfants de moins de 18 ans, tués dans les raids israéliens déclenchés le 7 octobre suite à l’attaque inédite du mouvement islamiste contre Israël.
En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, et a imposé depuis le 9 octobre un siège total sur le territoire palestinien.
Parallèlement aux frappes aériennes dévastatrices, l’armée mène depuis le 27 octobre, une offensive terrestre contre le Hamas, concentrée dans un premier temps dans le nord de Gaza puis étendue à l’ensemble du territoire.
Selon l’ONU, plus de la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées par la guerre dans la bande de Gaza, où 1,9 million de personnes ont été déplacés, soit 85% de la population estimée à 2,2 millions d’âmes.