L’ancien chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma, a déclaré samedi dernier qu’il ne voterait pas en faveur de l’ANC lors des élections de 2024, affaiblissant encore la formation politique au pouvoir depuis la fin de l’apartheid qui pourrait perdre sa majorité, ce qui serait une première dans son histoire.
Faisant l’objet de poursuites dans diverses affaires de corruption, Jacob Zuma, 81 ans, ne compte pas claquer la porte de l’ANC dont il a été pendant des années un ténor, mais avoue avoir du mal « à le reconnaître aujourd’hui sous sa direction actuelle ».
Après avoir milité dans les rangs de cette formation politique durant plus de 60 ans, depuis sa jeunesse, l’ex-dirigeant sud-africain assure rester son « loyal serviteur ». « A ma mort, je serai encore un membre de l’ANC », a-t-il affirmé. Toutefois, il ne va pas battre campagne pour le parti au pouvoir et a lancé un appel à voter en faveur d’une petite formation politique radicale, récemment initiée et appelée Umkhonto We Sizwe (MK), du nom de l’ancienne branche armée de l’ANC, lors d’un point de presse à Soweto.
« Je ne peux pas et je ne ferai pas campagne pour l’ANC de (l’actuel président Cyril) Ramaphosa », a-t-il soutenu dans un texte lu par sa fille Duduzile car enrhumé. « Ma conscience ne me permet pas de mentir au peuple sud-africain et de prétendre que l’ANC de Ramaphosa est celui de (Nelson) Mandela et (Oliver) Tambo », a poursuivi Jacob Zuma.