Après cinq années de collaboration avec le groupe Pompidou, les efforts du Maroc auront fini par payer puisque le royaume rejoint officiellement cet organisme. Crée en 1971 par Georges Pompidou, le groupe qui porte son nom est une instance du Conseil de l’Europe chargée de la coopération en matière de lutte contre l’abus et le trafic illicite des stupéfiants. L’organisme comprend 36 pays, et le Maroc en devient le premier pays non européen. La demande d’adhésion avait été formulée par le ministre des affaires étrangères et de la coopération Taieb Fassi El Fihri en février 2010, à l’occasion du séminaire relatif aux perspectives de coopération entre le Maroc et le conseil de l’Europe. A travers cette nouvelle adhésion, le Maroc s’engage aux côtés de l’Europe à combattre la drogue. Elle s’inscrit plus largement dans le cadre du réseau MedNet qui a pour but la promotion de la coopération, de l’échange et du transfert de connaissances et d’expériences entre les pays du sud de la méditerranée et les pays membres du groupe en termes de stupéfiants et d’addictions. L’idée étant d’optimiser la mise en place des politiques publiques destinées à lutter de manière efficace et innovante contre la toxicomanie dans ces pays. Plusieurs activités menées dans les pays su sud de la méditerranée, auxquelles le Maroc avait participé, ont précédé la mise en place du réseau MedNet. En effet la coopération du Maroc date de 1999. Celui-ci avait à l’époque participé pour la première fois à la conférence sur « la coopération dans la région méditerranéenne sur l’usage de drogues: mise en place de réseaux dans la région méditerranéenne » organisée à Malte. Le Maroc a également participé à la réalisation de deux enquêtes, en 2005 puis en 2009, relatives à la consommation de drogues dans les milieux scolaires méditerranéens. Ces enquêtes ont ainsi permis d’apporter des éléments de réponse sur la consommation des drogues dans les pays sud méditerranéens. A travers son admission au sein groupe Pompidou, le royaume franchi une fois de plus une nouvelle étape, renforçant ainsi sa présence au sein du conseil de l’Europe, à l’instar du statut de partenaire pour la démocratie qu’il a récemment décroché. Ce qui est prometteur pour la suite.