Le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov a annoncé ce lundi, qu’ « environ 300 » habitants ont déjà été évacués de la ville russe de Belgorod, située près de la frontière avec l’Ukraine et ciblée ces derniers jours, par plusieurs attaques des forces de Kiev, vers des centres d’accueil situés à une centaine de kilomètres de la ville.
Dans une vidéo publiée sur Telegram, il a déclaré qu’«environ 300 habitants de Belgorod, qui ont décidé d’être évacués temporairement, sont maintenant hébergés dans des centres d’accueil à Starys Oskol, Goubkine et dans le district de Korotchansky», plus éloignés de la frontière avec l’Ukraine.
Il a affirmé par ailleurs, avoir reçu au cours des 24 dernières heures, 1.300 demandes pour envoyer des enfants de Belgorod dans des camps scolaires hors de la ville, dans d’autres régions.
Vendredi déjà, le gouverneur avait proposé aux habitants le souhaitant d’être évacués de la ville de Belgorod, une mesure inédite pour une grande ville en Russie, alors que le pays s’est toujours efforcé de donner l’image, depuis près de deux ans d’assaut en Ukraine, que le conflit n’affectait pas directement le quotidien et la sécurité des citoyens russes.
La mairie de Belgorod avait également appelé vendredi les habitants, et ce pour la première fois en deux ans, à sécuriser leurs fenêtres pour « se protéger » d’éventuels éclats de verre face aux frappes ukrainiennes, alors que les autorités régionales ont repoussé la rentrée scolaire à Belgorod et dans des localités environnantes du 9 au 19 janvier 2024.
Le 30 décembre dernier, 25 personnes ont perdu la vie à Belgorod dans une attaque ukrainienne. Il s’agit du bilan civil le plus meurtrier sur le sol russe depuis le début de l’offensive de l’armée russe contre l’Ukraine le 24 février 2022.
L’Ukraine a, depuis, multiplié ses tentatives d’attaques, notamment à l’aide de missiles, dont la ville russe de Belgorod a été une nouvelle fois, la cible jeudi en fin de journée.