Le ministère russe de la Défense a annoncé hier mercredi avoir effectué la veille au soir « une frappe de précision sur un point de déploiement temporaire de combattants étrangers à Kharkiv », dans l’est de l’Ukraine, un bâtiment qui abritait selon lui des « mercenaires français ».
Le ministère russe a revendiqué plus de 60 morts et 20 blessés dans cette frappe qui a « complètement détruit le bâtiment où étaient stationnés les mercenaires », des affirmations invérifiables de source indépendante dans l’immédiat.
Les autorités de Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, ont bien rapporté une frappe russe mardi soir à l’aide de deux missiles sol-air S-300 sur cette ville du Nord-Est, proche de la frontière russe. Selon elles, la frappe russe a endommagé des immeubles d’habitation et blessé au moins 17 civils, dont deux femmes qui sont dans un état grave.
La revendication de cette frappe par Moscou intervient après l’annonce par le président Emmanuel Macron mardi que la France allait livrer à Kiev 40 missiles à longue portée Scalp supplémentaires et signer un accord de sécurité avec l’Ukraine, qui sera annoncé lors de sa visite sur place prévue en février prochain.
La région de Kharkiv, qui avait été partiellement occupée par la Russie en 2022, est régulièrement visée par des tirs et les autorités craignent une offensive prochaine dans la zone, où elles ont ordonné mardi l’évacuation de 26 villages. La Russie occupe actuellement près de 20% du territoire ukrainien.