La justice britannique a rejeté jeudi la plainte de l’ex-président américain, Donald Trump contre l’ancien espion britannique, Christopher Steele, dont le rapport controversé sur ses relations présumées avec Moscou était à l’origine d’une tempête politique en 2017.
Le milliardaire Trump avait saisi la Haute Cour de Londres en vertu de la loi sur la protection des données au sujet de ce document, qui compilait des renseignements bruts non vérifiés et évoquait, entre autres, une supposée vidéo à caractère intime.
Donald Trump avait porté plainte contre Orbis Business Intelligence, l’entreprise de renseignement privée de Christopher Steele, et demandait un dédommagement pour préjudice moral.
« Il n’y a pas de raisons convaincantes » qui justifieraient la tenue d’un procès, a estimé jeudi la Haute Cour britannique, étant donné que, « quel que soit le bien-fondé de l’affirmation …, la demande d’indemnisation ou de versement de dommages et intérêts est vouée à l’échec ».
D’après la magistrate, Karen Steyn, l’ex-président américain n’était pas capable de « formuler un recours viable qui aurait une réelle chance d’aboutir … et a choisi de laisser s’écouler de nombreuses années », ce qui lui fait dire qu’il voulait par-dessus tout « défendre sa réputation » à travers cette action.
Rendu public sur le site web Buzzfeed dix jours avant l’investiture de Donald Trump en janvier 2017, ce rapport contenait nombre d’allégations compromettantes pour cette personnalité politique, entre autres l’existence – jamais confirmée – d’une vidéo à caractère intime impliquant des prostituées et réalisée lors d’une visite de Trump dans la capitale russe.