Les syndicats sont résolus à en découdre avec le gouvernement, mais ils prennent leur temps. Le projet de réforme des retraites, relancé par les récentes déclarations de Benkirane, a fait réagir les centrales qui menacent de déclencher des actions au niveau national, sans en préciser la date toutefois.
Réunis mercredi au siège de la CDT à Casablanca, les dirigeants de l’UMT, de la CDT, de la FDT (Azzouzi), auxquels s’est joint celui de l’UGTM, ont décidé de faire front commun à la décision du gouvernement d’imposer une réforme « unilatérale » des retraites.
Une réforme qui prévoit le départ à la retraite à l’âge de 63 ans, au lieu des 65 ans envisagés auparavant par le gouvernement. La pension de retraite, quant à elle, sera calculée en fonction de la moyenne des salaires des huit dernières années. Ceci se traduira inévitablement par des baisses sur les montants servis aux retraités.
Aucune annonce de grève ou d’action précise n’a été faite lors de la réunion de Casablanca, les dirigeants syndicaux ayant visiblement préféré attendre la fin des célébrations de l’anniversaire de la Marche verte le 6 novembre.
Ils ont donc pris rendez-vous pour le 10 novembre, où sera probablement annoncée la date d’une grève nationale, d’après des sources syndicales. Une grève qui aura pour mot d’ordre le refus de la réforme des retraites telle qu’elle est projetée par le gouvernement.
Les syndicats comptent également protester contre la rupture du dialogue social et le gel des salaires, selon les mêmes sources.