La Libye a clos mardi son principal poste frontalier Ras Jedir avec le territoire tunisien à la suite de heurts entre milices et forces de sécurité du côté libyen de la frontière, a annoncé le ministère libyen de l’Intérieur dans un communiqué.
Le ministère de tutelle a déclaré avoir ordonné la « fermeture immédiate » du poste-frontière de Ras Jedir « à la suite d’une attaque menée par des groupes hors-la-loi » impliqués entre autres, dans des opérations de contrebande « qu’ils considèrent comme un droit acquis ».
Cette mesure a pour objectif de permettre la « mise en place de dispositions sécuritaires » et à garantir son bon fonctionnement « sous l’autorité de l’Etat », est-il mentionné dans le même communiqué.
Le ministre libyen de l’Intérieur, Imad Trabelsi, avait instruit lundi la « Force de l’application de la loi », rattachée à son département, d’intervenir au niveau de ce poste frontalier pour « combattre la contrebande et les abus » et veiller à la sécurité des voyageurs.
D’après la presse locale, des heurts armés étaient survenus lundi entre les groupes qui contrôlaient de fait cette frontière et les forces de sécurité dépêchées par le gouvernement libyen.
Situé dans le Nord-ouest du territoire libyen, à près de 170 km à l’ouest de la capitale, Tripoli, Ras Jedir est le poste frontalier majeur entre l’ouest de la Libye et le sud-est de la Tunisie. Ce territoire vit principalement du commerce transfrontalier, dont la contrebande.