Le président Al-Sissi entame son troisième mandat dans un contexte économique difficile en Egypte

Le chef d’Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, prête serment ce mardi dans la Nouvelle capitale en chantier, Wedian située à 45 km à l’Est du Caire, pour entamer son troisième mandat successif, rapporte lundi, le journal d’Etat al-Ahram. 

Cette investiture a lieu dans un contexte de profonde crise économique que traverse l’Egypte, combinée à une situation des droits de l’Homme qualifiée de catastrophique par certains experts.

Pour rappel, Abdel Fattah al-Sissi, 69 ans, a été réélu avec 89,6 % des suffrages exprimés devant trois candidats quasiment inconnus du grand public. D’une durée de six ans, son nouveau bail à la magistrature suprême devrait normalement être l’ultime, suivant la Constitution égyptienne.

Plus précisément, le dirigeant égyptien va prêter serment devant le Parlement, précise le quotidien d’Etat al-Ahram. D’après l’élu Moustafa Bakri, considéré comme proche du pouvoir, l’exécutif devrait démissionner après l’entrée en fonction d’Abdel Fattah al-Sissi, bien que «la Constitution ne l’y oblige pas».

Le président égyptien débute son troisième mandat pendant que deux tiers des 106 millions d’habitants que compte son pays vivent en dessous ou à peine au-dessus du seuil de la pauvreté. Le pays des pharaons a aussi vu la valeur de sa monnaie divisée par trois tandis que sa dette a triplé en parallèle. 

Suite à une importante pénurie de devises étrangères qui perturbe le commerce dans le pays des pharaons, où le coût de la vie et l’inflation ne cessent de progresser.