La classe politique allemande exprime son indignation après l’agression d’un eurodéputé social-démocrate à Dresde

Un eurodéputé social-démocrate a été violemment agressé alors qu’il placardait des affiches à Dresde. Des représentants et des militants de formations politiques ont été également victimes d’agressions ces derniers jours. Le chancelier allemand Olaf Scholz est monté au créneau pour condamner ces agressions assimilées à une menace pour la démocratie.

« La démocratie est menacée par ce genre d’actes et c’est pourquoi la résignation n’est pas une option », a affirmé samedi lors d’un meeting le chef du gouvernement allemand, à la suite de l’agression contre Matthias Ecke. 

Ce député européen âgé de 41 ans a été passé à tabac par quatre individus au cours de la nuit précédente à Dresde, en Allemagne de l’Est, alors qu’il collait des affiches électorales en perspective des élections du 9 juin prochain. 

Tête de liste du SPD en Saxe, cet élu a été « grièvement blessé » et a dû être opéré d’urgence, d’après la fédération sociale-démocrate de ce Land.

Peu avant, un militant écologiste, qui placardait des affiches sur la même allée, a été également agressé « à coups de poing et de pied », ont rapporté les forces de l’ordre.

L’ensemble de la classe politique allemande a exprimé son indignation suite à ces actes violents. Le Premier ministre chrétien-démocrate de Saxe a estimé que de telles attaques rappelaient « la période la plus sombre de l’histoire allemande ». 

Le co-président de l’AfD, Tino Chrupalla, a dénoncé pour sa part ces agressions mais les dirigeants du SPD de Saxe ont évoqué le rôle de la formation politique d’extrême-droite dans l’ambiance délétère actuelle.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un adolescent âgé de 17 ans s’est rendu à la police de Dresde et s’est dit coupable de l’attaque. Les trois autres suspects demeurent inconnus.